Chirurgie annexielle prophylactique des femmes à risque héréditaire : vers de nouvelles pistes ? - Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Oncologie Année : 2014

Prophylactic adnexectomy in women at hereditary risk for ovarian carcinomas: towards new tracks?

Chirurgie annexielle prophylactique des femmes à risque héréditaire : vers de nouvelles pistes ?

Résumé

Hereditary ovarian carcinomas represent 10% of cases of the around 4,500 yearly ovarian cancers in France. They principally consist of high-grade serous carcinomas. They are especially observed in mutation carriers on genes BRCA1 or 2 and, at a lesser degree, on genes of the hereditary non-polyposis colorectal cancer (HNPCC) syndrome. Due to the absence of an effective screening method for this highly lethal disease, laparoscopic prophylactic adnexectomy is strongly recommended as soon as possible, after a genetic counselling session. However, not all women accept the outcomes of an early menopause, especially if a substitutive treatment is contra-indicated. Recent data obtained from the thorough examination of risk-reducing salpingo-oophorectomy (RRSO) specimens highlight the pivotal role of the Fallopian tube in the pathogenesis of most ovarian carcinomas, especially its fimbrial end for the high-grade serous subtype, so frequent with mutation carriers. Thus, for these at-risk women, reluctant to RRSO, the idea of a temporary prophylactic surgery, limited to a bilateral radical fimbriectomy until oophorectomy at menopause, is being assessed in a prospective study. Meanwhile, due to these informations, it is advocated as well to perform salpingectomies in non-at-risk patients, candidates for a conservative hysterectomy or a surgical tubal ligation, as a primary prophylaxis of this dreadful disease.
Les carcinomes ovariens héréditaires représentent environ 10 % des 4 500 nouveaux carcinomes ovariens annuels. Ils sont généralement liés à des mutations sur les gènes BRCA (1 ou 2) ou, à un moindre degré, sur ceux impliqués dans le syndrome HNPCC. En raison d’un dépistage insuffisamment efficace à ce jour, et du haut risque pour ces femmes de développer cette redoutable maladie, il est recommandé, après consultation d’oncogénétique, de procéder dès que possible à une annexectomie bilatérale prophylactique. Toutefois, certaines n’acceptent pas les conséquences de cette castration précoce, spécialement dans les cas où le traitement substitutif ne peut être délivré. Ce faisant, elles s’exposent à un risque croissant avec le temps de voir se développer cette maladie. Des données récentes, issues de l’examen précis des spécimens d’annexectomie prophylactique, ont révélé une fréquence anormale d’anomalies histologiques développées au niveau des trompes alors que les ovaires sont normaux. Une compréhension nouvelle de la pathogenèse des carcinomes ovariens fait désormais jouer un rôle central à la trompe de Fallope, en particulier à son extrémité terminale le pavillon ou fimbria, dans la survenue des carcinomes de haut grade séreux pelviens, de loin les plus fréquents chez ces femmes à risque héréditaire. D’où l’idée de tester dans le cadre d’une étude contrôlée, pour celles qui seraient réticentes à la réalisation de l’annexectomie bilatérale dans la crainte des effets secondaires d’une ménopause précoce, l’efficacité d’une chirurgie prophylactique limitée dans un premier temps à l’exérèse des deux trompes, en attendant la ménopause naturelle pour effectuer l’ovariectomie bilatérale complémentaire.
Fichier non déposé

Dates et versions

inserm-02941738 , version 1 (17-09-2020)

Identifiants

Citer

E. Leblanc, P. Vennin, F. Narducci, B. Merlot, L. Bresson, et al.. Chirurgie annexielle prophylactique des femmes à risque héréditaire : vers de nouvelles pistes ?. Oncologie, 2014, 16 (9-10), pp.438-444. ⟨10.1007/s10269-014-2451-6⟩. ⟨inserm-02941738⟩

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