Les synucléinopathies sont-elles des maladies à prions ? - Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Pratique Neurologique - FMC Année : 2018

Les synucléinopathies sont-elles des maladies à prions ?

Résumé

Synucleinopathies are neurodegenerative diseases characterized by the presence of alpha-synuclein-positive intracytoplasmic inclusions in the central nervous system. Parkinson's disease, dementia with Lewy bodies and multiple system atrophy are the three most prevalent synucleinopathies worldwide. In recent decades, a new hypothesis regarding these diseases in which synucleinopathy would be considered to be a prion disease, has been raised. Here, we discuss clinical and experimental evidence suggesting that alpha-synuclein protein shares key features with prion protein: conformational change of the physiological cytoplasmic form of alpha-synuclein into misfolded forms; seeding of alpha-synuclein pathogenic properties; disease topography-dependent cell-to-cell transmission and spreading of alpha-synuclein protein among neuronal regions. However, despite these common characteristics shared by alpha-synuclein and prion proteins, the infectivity criterion is missing, i.e. alpha-synuclein does not spread from person to person. In conclusion, to date, synucleinopathies cannot be considered to be prion diseases but should rather be called prion-like diseases.
Les synucléinopathies regroupent l’ensemble des maladies neurodégénératives dont les cellules du système nerveux présentent des inclusions intracytoplasmiques d’alpha-synucléine sous forme agrégée. La maladie de Parkinson, les démences à corps de Lewy et l’atrophie multisystématisée sont les synucléinopathies les plus répandues dans la population mondiale. Une nouvelle hypothèse émerge aujourd’hui selon laquelle les synucléinopathies seraient des maladies à prions. Cette revue discute les preuves cliniques et expérimentales qui suggèrent que l’alpha-synucléine présente des caractéristiques communes de type protéine prion : le changement de conformation de la protéine physiologique vers des formes pathogéniques sous forme agrégée ; la transmission de l’information pathogénique contenue dans la forme pathologique et la capacité à se propager d’une cellule à une autre vers de nouvelles structures cérébrales selon une topologie particulière à chaque pathologie. Cependant, l’absence de preuve du caractère infectieux de l’alpha-synucléine par une transmission inter-individuelle fait qu’elle ne peut être considérée comme une protéine prion mais est dite protéine « prion-like ». En l’état actuel des connaissances, les synucléinopathies ne peuvent être assimilées à des maladies à prions mais à des maladies dites « prion-like ».
Fichier non déposé

Dates et versions

inserm-02447346 , version 1 (21-01-2020)

Identifiants

Citer

Marie-Laure Arotçarena, Benjamin Dehay. Les synucléinopathies sont-elles des maladies à prions ?. Pratique Neurologique - FMC, 2018, 9 (2), pp.145-151. ⟨10.1016/j.praneu.2018.02.006⟩. ⟨inserm-02447346⟩

Collections

INSERM CNRS
98 Consultations
0 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More