Linking: Relationships between health professionals in the informal health networks - Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Epidemiology and Public Health = Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique Année : 2008

Linking: Relationships between health professionals in the informal health networks

Créer des liens : les relations soignants–soignants dans les réseaux de soins informels

Résumé

BACKGROUND: During the last years, the french health system has been developing formal health networks. So, it was necessary to study informal health networks as <> networks. More precisely, we studied the nature of relationships between various stakeholders around general practionners wich are commonly considering as the <> stakeholder of the health system private sector. METHODS: Fieldwork (ethnography based on direct observations and interviews) was conducted between October 2002 and april 2004, in the South-East of France. Ten monographs of general practioner's offices were achieved in a rural area; then, we achieved fieldwork of the informal health networks identified. RESULTS: There is a cultural frame wich is common to all private professionals. This frame includes a triple ideal (teamwork built up the hospital model, independance, and an relational approach with patients). This frame does not square with the real practices. In fact, regulation mechanisms preserve the balance of relashionships between professionnal groups, by restricting/promoting exchanges and complex alliance strategies. These mecanisms include: (1) a few professionnal's rule as disponibility (to the patients and to the professionnals), as communication about patient, as patient's reference, as obligation to communicate between professionals; (2) some constraints such as territory superposition and competition with other professional groups; (3) some needs for: rileiving (of emotions and worries connected to work), sharing (decisions, responsabilities), of delegation (medical treatment, practices), protection against social and legal risk through the creation of trust relationships. These trust relationships are based on several logics (affinity, solidarity, similarity). The study shows the major place of the patient who is often the main organizer of his network, and even though he makes an important structuring work between medical staff, and an information transfer (on his diagnosis, on his treatment, and << on >> professionals). The patient's role of <> is underestimated. CONCLUSION: The results show that in studied informal networks, professionnals do not have a transversal view of the patient's care management. This is due to the lack of knowledge of each health agent about the work of others, to the symbolic compartmentalization between professional groups, and because the difficulties encountered (i.e. burden work).
Position du problème. – Dans le contexte de développement de réseaux de santé institutionnalisés, il nous a semblé utile d’étudier les réseaux de soins informels en tant que réseaux d’acteurs sociaux, et plus précisément la nature des relations qui unissent les différents acteurs du secteur libéral des soins autour des médecins généralistes communément admis comme les acteurs « pivots » du système. Méthodes. – Enquête de terrain (ethnographie fondée sur l’observation directe et l’entretien) s’est déroulée d’octobre 2002 à avril 2004, en région PACA. Dix monographies de cabinets de médecine générale ont été réalisées en zone rurale et semi-rurale, suivies d’une étude de terrain auprès des réseaux de soins informels identifiés. Résultats. – Il existe un cadre culturel commun à tous les professionnels libéraux constitué d’un triple idéal (le travail en équipe construit sur le modèle hospitalier, l’autonomie professionnelle et les approches relationnelles avec les patients) qui ne correspond pas aux pratiques de terrain. En effet, des mécanismes de régulation maintiennent l’équilibre des interrelations entre les groupes en limitant/favorisant les échanges et les stratégies d’alliance complexes : (1) règles de la disponibilité (à l’égard des patients ou entre professionnels), de l’obligation d’échange d’informations sur le patient, du retour du patient, de l’obligation de communiquer ; (2) des contraintes plurielles (superpositions de territoires professionnels, concurrence) ; (3) des besoins réciproques de décharge (émotions liées à l’activité professionnelle), de partage (décisions, responsabilités), de délégation (d’actes, de clientèles), de se prémunir contre le risque social et juridique en créant des relations de confiance. Ces relations de confiance reposent elles-mêmes sur des logiques plurielles (affinitaire, de solidarité, de la similitude). L’étude montre en outre la place et le rôle majeur du patient, souvent mésestimés. Or, le patient est parfois le principal organisateur des réseaux, il effectue un travail important d’articulation entre les soignants et de transfert de l’information (sur son diagnostic ou son traitement et « sur » les professionnels). Conclusion. – L’étude montre qu’aucun professionnel n’a de vision transversale de la prise en charge du malade du fait de la méconnaissance du travail de l’autre, des cloisonnements symboliques entre groupes professionnels, et des difficultés rencontrées (charges de travail en particulier).
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inserm-02272144 , version 1 (27-08-2019)

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Citer

Aline Sarradon-Eck, A. Vega, M. Faure, A. Humbert-Gaudart, M. Lustman. Linking: Relationships between health professionals in the informal health networks. Epidemiology and Public Health = Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, 2008, 56 (4), pp.S197-S206. ⟨10.1016/j.respe.2008.04.005⟩. ⟨inserm-02272144⟩
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