Réponses et réactions paradoxales au cours du traitement médicamenteux de l’infection à Mycobacterium ulcerans (ulcère de Buruli). Quatre observations en Guyane française - Inserm - Institut national de la santé et de la recherche médicale Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Année : 2014

Réponses et réactions paradoxales au cours du traitement médicamenteux de l’infection à Mycobacterium ulcerans (ulcère de Buruli). Quatre observations en Guyane française

Résumé

BACKGROUND: In recent years, first-line therapy for Mycobacterium ulcerans infection in French Guiana has consisted of antibiotics active against this organism. Two regimens are used comprising rifampicin associated with clarithromycin or amikacin. PATIENTS AND METHODS: We describe four patients presenting apparent worsening of their lesions during treatment: ulceration of a nodular lesion in a 32-year-old woman and worsening of an ulcerated lesion in three patients aged 16, 27 and 79 years. DISCUSSION: In these 4 patients, we concluded that the symptoms were caused by a paradoxical response or a reaction, a phenomenon already described in tuberculosis and leprosy. Such worsening is transient and must not be misinterpreted as failure to respond to treatment. The most plausible pathophysiological hypothesis involves the re-emergence of potentially necrotizing cellular immunity secondary to the loss of mycolactone, a necrotizing and immunosuppressive toxin produced by M. ulcerans, resulting from the action of the antibiotics.
Introduction. — Depuis quelques années, en Guyane, l’infection à Mycobacterium ulcerans (ulcère de Buruli) est traitée en première intention par des antibiotiques actifs sur cette mycobactérie. Deux schémas thérapeutiques sont utilisés, comprenant de la rifampicine associée àde la clarithromycine ou à de l’amikacine. Observation. — Nous décrivons quatre cas de patients présentant une apparente aggravation des lésions durant leur traitement, soit à type d’ulcération de lésions initialement nodulaires chez une patiente de 32 ans, soit à type d’aggravation d’une ulcération préexistante chez des patients de respectivement 16, 27 et 79 ans. Discussion. — Chez ces quatre patients, nous concluons à des réponses ou des réactions paradoxales, phénomène déjà décrit au cours de la tuberculose et de la lèpre. Ces aggravations sont transitoires et ne doivent pas être interprétées comme des échecs thérapeutiques. L’hypothèse physiopathologique la plus probable implique la restauration d’une immunité cellulaire antérieurement inhibée par la mycolactone, une toxine nécrosante et immunosuppressive produite par M. ulcerans. La disparition de cette toxine, sous l’effet des antibiotiques, serait responsable de la réaction immunitaire à l’origine d’une nécrose des tissus infectés.
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inserm-01475609 , version 1 (23-02-2017)

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Citer

E Sambourg, J Dufour, S Edouard, A Morris, E Mosnier, et al.. Réponses et réactions paradoxales au cours du traitement médicamenteux de l’infection à Mycobacterium ulcerans (ulcère de Buruli). Quatre observations en Guyane française. Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, 2014, 141 (6-7), pp.413-8. ⟨10.1016/j.annder.2014.01.010⟩. ⟨inserm-01475609⟩
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